Eviter les erreurs de préparation dans les poches de chimiothérapie. Voilà la mission que s’est lancé la start-up de la med-tech EureKam. Fondée près de La Rochelle par deux Normands, l’entreprise vient tout juste de livrer cinq de ses solutions DrugCam au CHU de Rouen. Ce sont ainsi 25 000 préparations de chimiothérapie dont le contrôle va être renforcé chaque année, soit la quasi-totalité de la production du CHU.
Une assistance dynamique
Concrètement, Eurekam se fie à une caméra associée à une intelligence artificielle. Un module d’assistance filme le plan de travail et donne des directives dynamiques au préparateur, afin de vérifier qu’il donne le bon produit, à la bonne dose et pour le bon patient. Un second module, permet d’apporter une assistance à la libération du traitement, c’est-à-dire qu’il aide le pharmacien à vérifier que le traitement est bien celui correspondant à la prescription de l’oncologue.
De quoi réduire le risque d’erreur. « On estime qu’en moyenne, notre solution arrête deux erreurs graves par semaine chez chacun de nos clients », assure Loïc Tamarelle, co-fondateur d’EureKam. Mais c’est aussi une solution pour limiter aussi les coûts et le gaspillage liés à la destruction de poches douteuses.
Douze systèmes installés en Seine-Maritime
Une centaine d’établissements s’en sont déjà équipé, dont le CHU de Rouen, donc, mais aussi le centre Henri Becquerel de Rouen, et le groupe hospitalier Jacques Monod au Havre. L’installation de ses solutions (ainsi que leur maintenance et l’assistance à ses utilisateurs) coûte environ 40 000 € HT.