Avec ses quelque 62 900 exploitations agricoles, la Californie produit deux tiers des fruits et légumes consommés aux Etats-Unis. Avocats, cerises, chou-fleur, raisins, amandes, laitues, fraises, pistaches… Selon le département de l’Agriculture, le territoire génère une valeur marchande de 59 milliards de dollars. Mais depuis quelques années, l’état recense des pertes de récoltes grandissante dues aux chaleurs extrêmes. Les producteurs n’ont d’autres choix que de s’adapter.
Dans les exploitations de San Diego, Compton et Escondido, un système d’irrigation à basse pression simulant une pluie très fine a été mis en place. Ce dispositif réduit la consommation d’eau de 65 à 50 litres par mètre carré, tout en préservant la santé des cultures en ciblant les racines. Escondido se distingue comme modèle, encourageant d’autres villes à faire de même. L’irrigation s’est fortement développée aux Etats-Unis et surtout en Californie sous l’impulsion de l’Etat, qui a programmé des investissements publics massifs au cours des années.
Optimiser les circuits en eau pour maintenir la récolte fraises
Stephen Clark, manager de JR Organics à Escondido, témoigne de la réussite de cette politique. « L’optimisation des circuits en eau nous permet de récolter chaque année 2 500 kilogrammes de fraises… rendant ainsi ce fruit très populaire sur nos marchés », dit-il. La ferme familiale de 135 hectares produit environ 200 variétés de fruits et légumes, commercialisés sur les marchés de San Diego et Los Angeles. L’entreprise a également investi dans une citerne de récupération d’eau de pluie pour prévenir les inondations. « Cette installation en elle-même me permet d’économiser 460 mètres cubes d’eau ». Malgré cette ingéniosité, les agriculteurs californiens déplorent encore des pertes de récoltes trop fréquentes dues aux variations de température du sol. « Le réchauffement climatique affecte la qualité du sol, le supprimant de nombreux nutriments dont les plantes ont besoin… les légumes ne peuvent pas atteindre pleinement leur maturité avec de telles chaleurs », ajoute Stephen Clark.
Pour lire cet article dans son intégralité : Reussir Fruits & Légumes n°452 (septembre 2024)