Voilà plusieurs mois qu’on le répète : l’industrie peine à recruter ! Au point que le sujet est devenu trans-filières. Pour preuve, il a largement occupé les assemblées générales de l’UIMM Rouen Dieppe et de France Chimie Normandie qui se tenaient le 29 septembre au Hangar 107 à Rouen.
Car les industriels le savent : les difficultés de recrutement ne vont faire qu’empirer. Un tiers des effectifs dans l’industrie a plus de 50 ans… Et de grands chantiers arrivent, notamment autour du nucléaire. Le tissu des PME normandes redoute de se faire siphonner ses talents. Le sujet de la formation est donc central.
Une image toujours écornée
Encore faut-il trouver des jeunes pour intégrer ces formations. Les niveaux BTS et Licence sont remplis. Contrairement au Bac Pro où il y a des difficultés de recrutements. Et au niveau ingénieur, trop de jeunes quittent l’industrie pour répondre aux services et du tertiaire.Il faut donc poursuivre le long travail de revalorisation de l’image de l’industrie. L’UIMM déploie ses campagnes de communication successives.
Croiser les formations
La nouvelle convention collective (qui regroupe les 74 conventions qui existaient jusque-là) doit aussi contribuer à revaloriser des métiers de l’industrie. Notamment en mettant en lumière la diversité des métiers et le niveau des salaires.
En parallèle, l’offre de formation cherche à se réinventer, se développer et aller au plus proche géographiquement des besoins. Mais France Chimie Normandie appelle les politiques (et le Medef) à ouvrir les frontières aux travailleurs étrangers.