La France manque d’électricité et compte sur le nucléaire pour y remédier. Voilà en substance le message qu’est venue véhiculer Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, lors de son déplacement en Saône-et-Loire, le 21 décembre. Après un hiver 2022-2023 tendu, et avec la volonté de décarboner son énergie, la France voit en effet sa consommation électrique grimper inexorablement. Une situation qui a poussé le gouvernement d’Emmanuel Macron à relancer à plein une filière nucléaire, un peu mise à l’écart depuis quelques années.
Augmentation de cadences et recrutement
La ministre a annoncé la mise en œuvre d’une alliance des territoires du nucléaire, mais surtout un programme d’excellence industrielle du nucléaire. Les 40 entreprises de la filière qui y participent doivent ainsi se préparer, en avance de phase, à être au meilleur standard d’excellence et de qualité, de façon à faire face à l’augmentation des cadences. Et bien sûr anticiper aussi le recrutement de compétences, pour accompagner cette montée en charge.
Une mobilisation générale
Pour accueillir cet afflux de nouveaux salariés, les territoires ont aussi leur rôle à jouer. Voilà pourquoi cette remobilisation générale autour du nucléaire se traduit aussi par la création d’une Alliance des territoires du nucléaire. Créée le 21 décembre à l’occasion de la visite d’Agnès Pannier-Runacher, elle est portée par l’association Intercommunalités de France et l’Association des représentants des communes d’implantation de centrales et établissements nucléaires. Cette alliance visera à favoriser le retour d’expérience et le partage de bonnes pratiques sur les enjeux liés à la relance du nucléaire dans les territoires notamment autour de la formation et de l’accueil de nouveaux salariés.