Le 16 mars, la Commission Locale d’Information (CLI) de la centrale nucléaire du Bugey était réunie à St-Vulbas. Avec notamment au programme, l’agenda de maintenance de la centrale… Or dans un contexte de forte tension sur le marché énergétique, la situation des centrales nucléaires françaises est évidemment sous le feu des projecteurs, chaque arrêt pouvant peser sur la disponibilité en électricité.
Et justement la centrale du Bugey va, durant l’année 2023, subir des arrêts pour notamment passer à la loupe ses tuyauteries. « Les contrôles de corrosion sous contrainte dans les tuyauteries nécessitent un travail de très grande précision », rappelle Pierre-Louis Boyer, le Directeur de la Centrale.
Un programme millimétré
Le planning est déjà construit. L’Unité 2 de la centrale sera ainsi arrêtée 95 jours à partir du 22 juillet pour une visite partielle (coût estimé de 30 M€). Quant à l’Unité 3, elle se pliera à sa visite décennale, avec un arrêt programmé de 179 jours… 6 mois de contrôles et de maintenance dont le coût total est estimé à 74 M€… L’Unité 5, subira aussi un arrêt, mais de seulement 43 jours pour un simple rechargement en matériau (à partir du 6 mai – coût estimé 10 M€). La Commission Locale d’Information (CLI) a déjà rendu un avis favorable sur la prolongation des réacteurs 2, 4 et 5. « Compte tenu des examens positifs cela va permettre au Centre de fonctionner des années supplémentaires », se réjouit Jean-Yves Flochon, vice-président du Département et Président de la CLI auprès du Centre Nucléaire de Production d’Electricité (CNPE) du Bugey.