En 2020, Stéphane Catrice et Agnès Lutun, arrière-petite-fille du fondateur de Chicorée du Nord, reprennent l’entreprise familiale installée Oye-Plage. Aujourd’hui, 1 500 tonnes de chicorée sortent chaque année de l’usine. 70% de cette production est exportée à l’étranger, où la chicorée jouit d’une excellente image, portée par ses bienfaits pour la santé et sa capacité à se substituer au café.
Une entreprise labellisée
Agnès Lutun, Stéphane Catrice et leurs huit salariés sont les derniers torréfacteurs artisanaux de chicorée français. Un savoir-faire qui a valu à l’entreprise familiale d’être labellisée «Entreprise du patrimoine vivant» par l’État en 2023. Au même moment, Chicorée du Nord obtenait le label PME+, attribué aux entreprises engagées dans une démarche RSE. L’entreprise travaille sur les performances énergétiques de l’usine en lançant son bilan carbone.
Filière menacée
Une menace pèse cependant sur l’ensemble de la filière : l’interdiction par l’Union européenne du benfluraline, un herbicide utilisé par les agriculteurs pour la culture de la chicorée et de l’endive.
Si l’interdiction venait à être confirmée, les agriculteurs pourraient renoncer à cultiver la chicorée, s’inquiète le torréfacteur qui serait alors privé d’une partie de sa matière première. Et la filière bio peinerait à répondre aux besoins de l’entreprise. En deux ans, la part du bio dans le chiffre d’affaires de Chicorée du Nord a reculé de 55% à 40%.